Un besoin d’économie d’énergie ? Une envie de “fait maison” ? Produire sa propre électricité avec une éolienne ou des panneaux solaires… Un peu technique. Pour une réalisation 100% maison, tournez-vous plutôt vers le chauffage solaire.Si vous êtes bon bricoleur, il est possible de construire seul votre installation. De nombreuses solutions de construction sont proposées pour récupérer l’énergie que dispense le soleil.
Mais il ne suffit pas de suivre les consignes, encore fait-il choisir le système adapté. Vos besoins, votre budget, votre environnement climatique et surtout vos capacités de bricolage sont les paramètres qui doivent guider votre choix.
Quel type de solaire ? Pour quel usage ?
On ne parle pas ici de solaire photovoltaïque, haute technologie, mais de solaire thermique. Il est plus simple et offre de meilleurs rendements : 70% contre 15%. Le prix de cette technique est aussi très inférieur, donc plus facile à amortir. Surtout si vous faites vous-même votre capteur solaire !
Le solaire thermique est une solution adaptée à de nombreux besoins : chauffage de votre intérieur, d’une piscine, chauffe-eau… Pour les constructions anciennes comme pour les plus récentes.
La part que ce chauffage occupera dans votre bilan énergétique dépendra du système choisi et de son dimensionnement. Le soleil, la température extérieure seront les variables de cette part.
Des économies avec le solaire thermique ?
La production moyenne annuelle d’un panneau solaire thermique est de 300 à 500 kWh par mètre carré. Cela correspond à 30 à 50 litres de fioul.
Avec un chauffage électrique, un mètre carré de votre maison consomme 100 kWh par an en moyenne (plus ou moins 20% selon la région).
Adaptez ces paramètres à la surface de votre habitat et aux dimensions de votre projet : les économies sont certaines. Et d’autant plus si vos panneaux solaires thermiques sont “faits maison”.
Chauffage solaire avec eau ou air ?
C’est un circuit qui récolte la chaleur du soleil pour l’apporter à l’intérieur. Un tube qui peut contenir un liquide caloporteur ou de l’air. La construction des capteurs chauffe-air est plus simple, car moins exigeante en étanchéité. Elle ne nécessite pas de raccordement à une installation existante. Le fonctionnement est assuré par un petit ventilateur qui fait circuler l’air. Mais le chauffe-air est uniquement un appoint. Il ne procure de la chaleur que par beau temps ou soleil voilé. Il ne peut par ailleurs emmagasiner l’énergie comme un chauffe-eau qui va la stocker dans un ballon.
Une installation faisant circuler un liquide caloporteur sera plus efficace. Elle pourra injecter la chaleur du soleil dans votre système de chauffage central. Mais c’est comme chauffe-eau que la plupart des chauffages solaires thermiques sont utilisés.
Cuivre, aluminium, plastique… Quels matériaux sont adaptés au chauffage solaire ?
Un capteur solaire thermique, c’est tout simplement un tube qui serpente dans un cadre. Fermé par une vitre, il gagnera en productivité. Pour le cadre et la plaque de fond, bois ou aluminium sont tout à fait adaptés.
Pour le circuit qui accueille le fluide (air ou liquide), tous les matériaux n’ont pas la même conductivité thermique. Les plastiques procureront moins de chaleur que les métaux. Le cuivre est le meilleur conducteur thermique, mais son prix est élevé. Vous pouvez aussi vous tourner vers des matériaux de récupération. Certains tutos proposent des chauffages solaires fabriqués avec des canettes !
Outre l’investissement, il faut aussi choisir en fonction de vos aptitudes. Il est plus facile de coller un tuyau PVC ou des canettes que de souder un circuit en cuivre.
Chauffage solaire fait maison : évitez les pièges
Si le fonctionnement du système est plutôt simple, le bricolage peut s’avérer exigeant selon l’option choisie. De nombreuses solutions et tutos sont disponibles, mais évitez de vous lancer dans un projet au-dessus de vos capacités.
Ne pas oublier que le capteur est la partie la plus simple. Le raccordement au ballon d’eau chaude ou à votre circuit de chauffage central est une étape plus délicate. Elle exige l’installation d’une pompe, de sonde de température…
Pensez pérennité ! Utilisez des matériaux de qualité, soignez la construction. Les capteurs vont encaisser d’importantes variations de température, entre l’hiver et l’été, le jour et la nuit.
L’intervention d’un pro en fin d’installation ?
Faire appel à un professionnel peut être inspiré pour le raccordement de votre installation au système existant.
Les aides fiscales et crédits d’impôt peuvent financer une bonne partie des travaux. Avec l’option “fait maison”, il faudra vous contenter de votre grande satisfaction.
Pour finir, mais ce serait plutôt un commencement : pensez à l’isolation de votre maison. Inutile de récupérer l’énergie de l’extérieur pour qu’elle y retourne ! Et vous pourrez, là aussi, bénéficier des aides de l’état.