L’assainissement des eaux usées d’une maison est une obligation légale. Le système d’assainissement doit permettre d’évacuer les eaux utilisées pour la douche, les WC, la lessive, etc., sans polluer l’environnement.
En zone urbaine, l’assainissement collectif constitue la norme. La maison est raccordée au réseau de tout à l’égout.
En zone rurale, les habitations sont souvent éloignées les unes des autres. Le raccordement à une station d’épuration collective n’est alors pas toujours possible. L’installation d’une micro station d’épuration est une solution privilégiée comme réseau d’évacuation des eaux usées.
Une micro station d’épuration est un système d’assainissement non collectif (ANC). Ce système effectue la décantation, le traitement, la clarification et le rejet des eaux usées.
Voyons en détails le fonctionnement d’une micro station d’épuration.
Qu’est-ce qu’une micro station d’épuration ?
Les micros stations d’épuration sont un système de traitement des eaux usées fonctionnant de manière écologique. Ce sont des solutions d’assainissement destinées aux particuliers n’ayant pas la possibilité de se raccorder au réseau d’assainissement collectif.
Le principe d’épuration d’une micro station peut être :
- à boues activées ;
- à culture fixée ;
- à lit fluidisé.
Toutes les micros stations d’épuration utilisent les micro organismes présents dans les eaux usées pour purifier l’eau. Les micros stations n’utilisent pas de produits chimiques. L’eau traitée peut ainsi être directement rejetée dans le sol ou le milieu naturel.
Contrairement aux dispositifs de type fosse septique avec filtre à sable, les micros stations d’épuration prennent peu de place au sol. Leur installation est facilitée, car elles ne nécessitent pas de gros travaux de terrassement.
Le fonctionnement des micros stations d’épuration est électrique. Mais leur consommation en électricité est faible. Le coût de fonctionnement d’une micro station dépasse rarement 50 euros/an. À ce montant, il faudra ajouter le prix de l’entretien annuel, soit environ 150 euros.
L’investissement initial peut se révéler conséquent. Un devis ciblé associé à une étude de sol permettent de clarifier la situation, et de faire le bon choix en matière de système d’épuration.
Les différentes étapes de fonctionnement d’une micro station d’épuration
L’assainissement des eaux usées par une micro station d’épuration comprend trois étapes :
- la décantation ;
- le traitement par réaction biologique ;
- la clarification et l’évacuation.
Première étape : la décantation des eaux usées
La première étape d’assainissement consiste à séparer les matières en suspension dans les eaux usées grâce à un procédé de décantation.
Ce procédé de décantation est identique à celui d’une fosse septique.
Sous l’effet de la gravitation, les matières lourdes se déposent dans le fond de la cuve. Les matières légères restent en surface.
À ce stade, la micro station injecte de l’air dans la cuve. Une partie des matières solides est alors assimilée par des bactéries anaérobies.
L’eau ayant subi le procédé de décantation passe ensuite dans le bassin de réaction.
Deuxième étape : le traitement des eaux usées par réaction biologique
Durant la seconde phase de traitement des eaux usées, la microstation d’épuration utilise les bactéries aérobies naturellement présentes dans l’eau pour digérer les matières légères. Cette phase se déroule dans le deuxième compartiment du dispositif, appelé réacteur biologique.
Mises en contact avec de l’oxygène généré par un compresseur, les bactéries se développent. Ces boues activées réalisent un premier vrai traitement d’épuration.
Les matières organiques sont progressivement digérées. Les boues restantes sont séparées et subissent un second traitement dans la cuve.
Troisième étape : la clarification des eaux usées et leur évacuation dans le sol
La troisième étape consiste à clarifier les boues légères qui peuvent encore persister dans l’eau.
Ces boues sont concentrées dans la partie inférieure de la cuve. Le dispositif les renvoient dans le premier bassin de décantation.
L’eau épurée peut enfin être évacuée dans le sol par un système d’irrigation souterraine, ou dans le milieu naturel comme un cours d’eau par exemple. Dans ce cas, le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) doit valider l’utilisation de la microstation d’épuration avant sa mise en fonctionnement.
Les règles à respecter pour un fonctionnement optimal de la microstation d’épuration
Pour qu’une microstation d’épuration fonctionne efficacement et longtemps, elle doit être correctement installée et entretenue.
Une installation correcte
Pour un fonctionnement optimal, la règlementation impose à l’usager :
- d’installer le dispositif d’épuration des eaux usées en dehors des zones de circulation ou de stationnement de véhicule, de zones de cultures ou de stockage de charges lourdes ;
- d’installer le dispositif d’épuration des eaux usées à distance d’arbres ou de plantations ;
- de disposer correctement l’entrée et la sortie de la microstation ;
- de laisser la surface du dispositif à l’air libre ;
- de s’assurer que la microstation ne reçoit pas d’eaux pluviales qui viendraient perturber son fonctionnement ;
- de réaliser régulièrement l’entretien du dispositif.
Un entretien régulier
L’entretien régulier du dispositif d’assainissement non collectif doit permettre d’assurer son bon fonctionnement.
L’usager doit vérifier :
- la bonne installation de sa microstation d’épuration ;
- le bon écoulement des eaux usées depuis la maison jusqu’au système de traitement ;
- l’accumulation normale des boues ;
- l’élimination normale des matières de vidange.
Le SPANC est en droit de contrôler le respect de ces règles d’usage.
La vidange et l’entretien réguliers d’une microstation d’épuration sont essentiels à son bon fonctionnement.